Quelques mois avant l’été, je me suis mis en recherche d’un stagiaire en marketing pour remplacer celui qui finissait son temps chez nous. Au vu de mes difficultés à trouver le bon profil, ce dernier me conseilla de ne pas me limiter aux seules écoles de commerce et d’étendre ma recherche aux universités.
Pourquoi pas ? Je suivis ce conseil, et je fus bien surpris de ce que je découvris.
En effet, là où tous les sites d’écoles de commerce proposent une section entreprises où celles-ci peuvent entre autres poster leurs offres d’emploi ou de stage, l’écrasante majorité des sites des universités (Lyon, Montpellier, Provence, Rouen…) n’en proposent pas, où alors simplement pour… la taxe d’apprentissage (Lille).
En tant que chef d’entreprise, je trouve ça incroyable. Oserais-je rappeler cette statistique : là où en France le taux de chômage avoisine 10%, il est de plus du double pour les jeunes actifs de 15 à 24 ans ?
Certes, je ne proposais qu’un stage, mais si je proposais un emploi, je me serai heurté au même mur. Là où l’on se plaint souvent des grandes écoles, il est difficile de nier que pour une Université, décider d’ouvrir une rubrique Entreprises assorti d’un job board (offres d’emploi, de stages, disponibilités, cursus…) sur son site ne relève que de son bon vouloir. Et quand on sait comme les stages préparent à l’emploi, ce n’est certes pas rendre service aux étudiants d’Université, en compétition parfois avec ceux des écoles, que de ne pas le faire.
Je ne dis pas que l’Université doit faire de l’entreprise son point de mire, mais de là à en faire son point de fuite…